EL PISITO (MARCO FERRERI ET ISIDORO M. FERRY, 1958): CENSURE ET AUTOCENSURE DANS LE CONTEXTE DE LA PENURIE DE LOGEMENTS DE L’ESPAGNE DES ANNEES 50
Abstract
Dans le contexte d’une Espagne franquiste qui tente de donner une image d’ouverture et d’entreprendre des collaborations avec les pays voisins dans le domaine du cinéma, le premier film de Marco Ferreri, Italien alors installé en Espagne, est marqué par une volonté de mettre en lumière, avec l’ironie qui caractérise son travail et la collaboration du scénariste Rafael Azcona, le problème du logement, question brûlante au sein de la société dans laquelle il vit. La tonalité de son œuvre mais aussi le sujet qu’il aborde, déjà traité peu avant par un autre cinéaste, José Antonio Nieves Conde, dans le film El Inquilino, irritent la commission de censure. Afin de ne pas montrer les vraies raisons de son rejet, cette dernière n’interdit pas le film et ne lui impose que peu de coupes : c’est en le dénigrant pour de soi-disant critères qualitatifs qu’elle lui attribue une mauvaise classification, ce qui signifie une quasi-absence de subventions et un blocage presque assuré de la diffusion en salles. Malgré la réalisation de variantes « améliorées » et une nouvelle soumission du film à la commission, celle-ci refuse de changer son verdict.Cependant, une version alternative, comportant une séquence distincte, a été retrouvée dans les collections de la Filmoteca española (Madrid). Dans quel but et pour qui Ferreri monte-t-il une version légèrement plus ironique et subversive ? Cela reste un mystère mais la présence de ces versions, soigneusement conservées et identifiées à la Filmoteca española, permet de mieux comprendre les mécanismes d’autocensure ainsi que les stratégies élaborées pour les contourner.
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